Communiqué de presse du 27 janvier 2025 : Accusée de terrorisme depuis 1998 pour ses travaux, Pinar Selek, maîtresse de conférences à l’université de Nice, est sous le coup d’un énième procès en Turquie. La prochaine audience aura lieu le 7 février à Istanbul.
Accusée de terrorisme depuis ses tout premiers travaux, en 1998, auprès de la société kurde en tant que jeune chercheuse en Turquie, Pinar Selek se voit à présent accusée d’allégeance au PKK, l’organisation kurde, pour avoir participé à Nice à une table ronde coorganisée par l’université Côte d’Azur, l’université Paris Cité, le CNRS et l’IRD, en avril 2024, dans le cadre du festival. Printemps des migrations . Elle est désormais aussi inquiétée pour ses activités académiques ici, en France.
En 1998, les autorités turques l’avaient arrêtée, incarcérée et torturée pour ses recherches, exigeant qu’elle divulgue ses sources, ce qu’elle a refusé.
Deux mois après son arrestation, en prison, elle apprendra par la télévision qu’on l’accuse d’un attentat au Bazar aux épices d’Istanbul. L’origine accidentelle de l’explosion a beau avoir été établie de longue date, malgré quatre acquittements successifs prononcés par la justice turque, la procédure ne s’est jamais éteinte. Libérée de prison en 2000, Pinar Selek est toujours accusée de terrorisme et les procès successifs ont continué à s’empiler.
Proche des mouvements féministes, membre adhérente du Planning Familial 06 depuis son arrivée à Nice, membre de son Conseil d’Administration en 2019, Pinar représente une ressource précieuse pour le milieu militant. A travers elle, c’est la liberté d’expression et la liberté de recherche qui sont attaquées.
La Confédération du mouvement français pour le Planning familial a mandaté deux déléguées du Planning familial des Alpes-Maritimes pour suivre l’audience du 7 février à Istanbul. D’autres militant.e.s du Planning familial des Alpes-Maritimes se regrouperont à Nice pour suivre en visio le compte rendu d’audience.
Le Planning Familial
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