Une délégation internationale composée d’élus et d’universitaires de Strasbourg, Lyon et Nice… dont Véronique Bertholle et Abdelkarim Ramdane, adjoints à la maire de Strasbourg, ainsi que Mathieu Schneider, vice-président de l’Unistra, s’est rendue vendredi 28 juin à Istanbul pour l’ouverture du cinquième procès contre Pinar Selek, enseignante-chercheuse franco-turque. Poursuivie pour une présumée participation à l’attentat du marché aux épices d’Istanbul en 1998, l’écrivaine et sociologue, qui travaillait sur le traitement des minorités en Turquie, avait été acquittée à l’issue de ses quatre premiers procès. Des acquittements annulés par la Cour suprême Turque qui a condamné Pinar Selek à la prison à perpétuité, peine assortie d’un mandat d’arrêt international. Réfugiée en France, la chercheuse avait été accueillie par le CNRS et l’Unistra qui avait créé en 2013 un premier comité de soutien. La ville de Strasbourg qui fait partie du collectif de solidarité réclame la fin de « l’acharnement judiciaire que vit Pinar Selek depuis 26 ans ». Lui « manifester son soutien, c’est combattre la répression subie par les chercheurs et chercheuses du monde entier », déclare la maire Jeanne Barseghian qui lui remettra la médaille de la Ville de Strasbourg le 17 juillet prochain.
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