Vendredi 5 décembre à Istanbul, Pinar Selek sera jugée pour la quatrième fois. Ce procès s’inscrit dans un long parcours judiciaire, initié en 1998 et qui a vu cette universitaire et militante féministe acquittée trois fois des charges de terrorisme qui pesaient contre elle. Pourtant, à chaque fois, le parquet stanbouliote a fait appel.
Pinar Selek bénéficie aujourd’hui du statut de réfugiée politique en France, et de soutiens internationaux importants.
Mais pour l’heure, elle reste condamnée à la prison à perpétuité depuis janvier 2013 par la 12ème cour pénale d’Istanbul, bien qu’elle ait été acquittée en 2006, 2008 et 2011 par celle-ci. Le procès du 5 décembre portera sur le fond, il constitue l’occasion pour ses avocats de prouver une nouvelle fois son innocence.
L’acharnement judiciaire dont elle est victime rappelle s’il en était besoin la difficulté de faire valoir et appliquer les principes démocratiques et judiciaires.
Parce que le cas de Pinar Selek était censé décourager les universitaires et militants des causes féministe et pacifiste, son combat est primordial, et les soutiens – internationaux notamment – décisifs. Je lui apporte tout mon soutien, comme députée mais aussi comme citoyenne, car la liberté d’expression et de recherche nous concerne tous.
Barbara Romagnan
Députée du Doubs