Genre, race et classe : les voies d’une convergence
Cultures Monde par Florian Delorme
Afro-américains faisant l’objet de violence policière, homosexuels et queers stigmatisés, femmes victimes de violences sexuelles… Autant de groupes, de revendications distinctes qui pourraient pourtant s’agréger contre des dominations transversales, mais comment penser cette convergence ?
Depuis le mouvement Black Lives Matter né en 2013 dans le sillage du meurtre d’un jeune afro-américain de 17 ans tué par un agent de surveillance qui sera injustement acquitté, jusqu’à celui né récemment après la tuerie de Parkland dans laquelle 17 personnes ont été tués en passant par la dénonciation des violences des personnes LGBT; les combats sociétaux aux Etats-Unis sont divers et multiformes.
Derrière l’apparence de luttes éparses se trouvent des logiques de convergences.
Jeunes, afro-américains, femmes, homosexuels, lesbiennes, queers, classes défavorisées. Autant de groupes, de revendications, de militants et de causes distinctes n’ayant a priori pas de vocation à se rallier les unes aux autres. Et pourtant ceux-ci semblent progressivement s’agréger, contre des dominations transversales – incarnées notamment par la violence de la présidence de Donald Trump.
Comment les revendications de genre, de race, d’orientation sexuelle, de classe, parviennent-elles à faire coalition ?
Alors que disent les mouvements qui traversent nos sociétés, comme Black Lives Matter, des nouvelles frontières du militantisme ? Comment les revendications de genre, de race, d’orientation sexuelle, de classe, parviennent-elles à faire coalition ? Comment ces luttes-mêlées parviennent-elles à penser leur articulation les unes avec les autres ? Sont-elles seulement des combats simultanés, concomitants, ou réellement des luttes qui convergent pour dénoncer un système de domination transversal ?
Une émission préparée par Samuel Bernard.
Intervenants
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Elsa Dorlin – professeure de philosophie politique et sociale au département de Sciences politiques de l’université Paris VIII
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Audrey Célestine – politiste à l’Université Lille 3
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Pinar Selek – sociologue et politologue à l’Université Nice Sophia Antipolis
https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-mardi-17-avril-2018