Un peu plus d’une semaine avant la visite de François Hollande en Turquie, les communautés universitaire et associative strasbourgeoises se mobilisent une nouvelle fois autour de la sociologue Pinar Selek, condamnée à la prison à perpétuité en janvier 2013, à Istanbul.
Ce matin, lors d’une conférence de presse, Pinar Selek a déclaré qu’elle « garde patience, même si c’est dur » et qu’elle espère pouvoir retourner en Turquie, à Istanbul, la ville de son enfance et de sa famille, « l’année prochaine ».
Pinar Selek a quitté la Turquie en 2009 et vit actuellement à Strasbourg. Elle a été condamnée il y a un an et après quinze ans de procédure à la prison à vie, par un tribunal d’Istanbul, pour avoir participé à un attentat à l’explosif dans le marché aux épices de la même ville. Avant ce quatrième procès, Pinar Selek a été acquittée à trois reprises, pour les mêmes faits, et des expertises ont démontré que l’explosion de 1998 n’était pas due à un attentat, mais était accidentelle.
Ce matin, Alain Beretz, qui avait placée Pinar Selek sous la protection de l’Université de Strasbourg, qu’il préside, a rappelé le soutien de la communauté universitaire à la sociologue, ajoutant qu’il en allait de la défense de la « liberté de chercher, de publier, de diffuser des idées ».
François Hollande doit se rendre en Turquie, en voyage officiel, les 27 et 28 janvier.
La Turquie a fait savoir officiellement il y a quelques semaines qu’elle réclamait à la France l’extradition de Pinar Selek.