Colloque : L’Éducation : facteur déterminant dans la construction des inégalités de genre et des violences sexistes et sexuelles ?

La troi­sième édi­tion du col­loque orga­ni­sée en octobre par la Ville de Stras­bourg, en pré­am­bule à la « Jour­née inter­na­tio­nale pour l’élimination des vio­lences à l’égard des femmes » du 25 novembre, signe incon­tes­ta­ble­ment notre volon­té d’inscrire la culture de l’égalité par­mi nos prio­ri­tés poli­tiques.

L’éducation : un fac­teur déter­mi­nant dans la construc­tion des inéga­li­tés de genre et des vio­lences sexistes et sexuelles ? : tel est le thème rete­nu cette année, ou plu­tôt l’interrogation qui gui­de­ra les tra­vaux de cette édi­tion, celle-ci ayant pour objec­tif de mettre en lumière le rôle de l’éducation, après que les deux pré­cé­dentes aient davan­tage explo­ré le cadre juri­dique et légis­la­tif des vio­lences faites aux femmes et leur prise en compte par les ins­ti­tu­tions et les pou­voirs publics. Il s’agira d’envisager toutes les accep­tions du terme d’ « édu­ca­tion » et sur­tout de dis­cer­ner en quoi celle-ci influence la construc­tion de la mas­cu­li­ni­té et de la fémi­ni­té.

Comme les années pré­cé­dentes, cette jour­née entiè­re­ment conçue en par­te­na­riat avec les acteurs asso­cia­tifs locaux est aus­si l’occasion de favo­ri­ser la ren­contre entre pro­fes­sion­nels, experts et mili­tants, grâce notam­ment à une ago­ra asso­cia­tive ras­sem­blant les acteurs de la pré­ven­tion, de l’accompagnement, et du sou­tien aux femmes vic­times de vio­lences.

Il s’agira de mener une réflexion sur les rap­ports sociaux qui régissent les rela­tions femmes-hommes et filles-gar­çons, sur les  repré­sen­ta­tions et sur les sté­réo­types sexistes. Mais si l’objectif est de bien iden­ti­fier ces der­niers, il s’agit aus­si de se doter des moyens de les com­battre et sur­tout de lut­ter contre toutes les formes de vio­lences à l’égard des femmes. Pro­mou­voir les actions et les ini­tia­tives de nature à favo­ri­ser une édu­ca­tion éga­li­taire, faire mieux connaître les droits exis­tants, c’est per­mettre l’émergence d’une socié­té plus juste et sur­tout le pas­sage de l’égalité for­melle à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Il s’agit là de l’un des enjeux majeurs de la démo­cra­tie, et donc des valeurs qui fondent l’action muni­ci­pale que nous menons.

Mine Gün­bay
Conseillère muni­ci­pale délé­guée aux droits des femmes et à l’égalité de genre

Roland Ries
Séna­teur — Maire de Stras­bourg