Dénonçons la nouvelle campagne de harcèlement envers Pınar Selek !

Ces der­niers jours les affaires judi­ciaires dom­ma­geables à la démo­cra­tie se mul­ti­plient en Tur­quie. Nous les obser­vons avec inquié­tude. Dans cette lourde ambiance, nous avons pris connais­sance d’une série de dépêches d’a­gences concer­nant Pınar Selek. Et cela fait main­te­nant qua­torze ans que nous sommes conster­nés, et com­ment ne pas l’être par cette manœuvre qui vise, comme pré­cé­dem­ment, à semer le doute dans une affaire qui a été pour­tant clai­re­ment réso­lue ?

Comme d’ha­bi­tude, on n’a pas pu trou­ver de preuve concrète d’ac­ti­vi­té délic­tueuse contre Pınar Selek ; on a donc tiré d’un ordi­na­teur quel­conque une série de notes vagues qui ont été livrées à la presse. Elles sont absurdes et nous ne com­pre­nons pas à quoi et à qui elles peuvent pro­fi­ter. Mais ceux qui cher­chaient à char­ger Pınar d’ac­cu­sa­tions gros­sières ont com­pris qu’ils n’y par­vien­draient pas ont choi­si main­te­nant l’arme de la calom­nie.

Mais il est clair qu’ils ne par­vien­dront pas plus à défor­mer la réa­li­té, qui est évi­dente :

Depuis qua­torze ans, Pınar n’est jamais tom­bée dans de tels pièges. Il n’a pas été facile, pour résis­ter, de res­ter indif­fé­rente aux images tra­fi­quées, aux publi­ca­tions bour­rées de men­songes et de faux aveux. Mais notre amie qui lutte depuis des années pour les liber­tés, pour la paix, est res­tée droite, consciente qu’il faut payer pour être une intel­lec­tuelle enga­gée en Tur­quie.

En effet, nous savons que Pınar est sim­ple­ment l’une de celles et ceux qui, depuis des années dans ce pays sont sanc­tion­nés, écra­sés, livrés à eux-mêmes pour leur défense, non pas tant pour leurs écrits ou leurs actes, mais parce qu’ils fran­chissent cer­taines lignes rouges, en par­ti­cu­lier s’in­té­ressent de trop près à la ques­tion kurde.

Le public connaît bien Pınar Selek, par ses écrits, ses tra­vaux, et sa lutte contre la vio­lence et la guerre. Elle a lut­té, et conti­nue de lut­ter pour ces valeurs, sans pré­ju­gés, avec toutes les com­po­santes de la socié­té. Un temps, elle a écrit, ouver­te­ment, pour le jour­nal Gün­dem, sans se rete­nir de le cri­ti­quer autant que d’ap­por­ter son sou­tien. Est-ce pour cela qu’on veut l’in­cul­per ? Tout ce qu’elle a fait, écrit, entre­pris, elle l’a fait en toute clar­té, ouver­te­ment, sous les yeux de tous, sans dis­si­mu­la­tion.

Cette cam­pagne calom­nieuse sur­vient dans le contexte de l’ex­plo­sion du Mar­ché égyp­tien (juillet 1998), qui s’é­ter­nise depuis 14 ans, explo­sion acci­den­telle qu’on a ten­té de faire pas­ser pour un atten­tat ter­ro­riste. Le pro­cès consé­cu­tif à cette affaire a été conclu favo­ra­ble­ment, non seule­ment pour Pınar, mais pour tous ceux qui ont subi la tor­ture ; la machi­na­tion mon­tée contre Pınar a été dis­sé­quée et déman­te­lée par les exper­tises scien­ti­fiques, et Pınar a été acquit­tée, par trois fois. On com­prend dès lors que cer­tains groupes res­sentent une impres­sion d’é­chec et veulent se ven­ger, et cherchent de nou­velles charges contre Pınar, même si elles ne sont pas cré­dibles. Nous devons res­ter vigi­lants face à ce piège dan­ge­reux.

Nous conti­nue­rons ce com­bat, patiem­ment, avec déter­mi­na­tion, jus­qu’à ce que Pınar obtienne jus­tice.

La Pla­te­forme : « Nous sommes tous témoins » ( Tur­quie )

Le Col­lec­tif de soli­da­ri­té avec Pinar Selek en France

http://www.pinarselek.com/public/page_item.aspx?id=1476





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