Pinar Selek doit être définitivement acquittée

Com­mu­ni­qué Ligue des Droits de l’Homme.
La socio­logue, écri­vaine et mili­tante turque, Pinar Selek, fémi­niste enga­gée, connue pour ses tra­vaux de recherche sur les pro­ces­sus de paix et la démi­li­ta­ri­sa­tion, doit com­pa­raître une nou­velle fois le 24 jan­vier 2013 devant un tri­bu­nal à Istan­bul.

Elle est vic­time depuis qua­torze ans d’un achar­ne­ment judi­ciaire de la part du pou­voir turc en rai­son de ses tra­vaux concer­nant des mili­tants kurdes du PKK et de son enga­ge­ment contre le patriar­cat et le condi­tion­ne­ment machiste du ser­vice mili­taire en Tur­quie. Un pro­cu­reur avait requis contre elle la pri­son à per­pé­tui­té sur la base d’un témoi­gnage obte­nu sous la tor­ture et dont l’auteur s’est rétrac­té, pour un crime qu’elle n’a pas com­mis, un « atten­tat » au Bazar aux épices qu’elle aurait contri­bué à per­pé­trer et qui n’était en fait qu’une explo­sion acci­den­telle.

Mal­gré trois acquit­te­ments pro­non­cés par les juges de la 12e Cour pénale d’Istanbul en 2006, 2008 et 2011, elle a dû com­pa­raître à nou­veau le 13 décembre der­nier. Ses avo­cats ont plai­dé l’illégalité de la pro­cé­dure et deman­dé le des­sai­sis­se­ment de la cour, de sorte que le ver­dict qui pou­vait la condam­ner à une peine de pri­son à per­pé­tui­té n’a pu être pro­non­cé. L’audience du 24 jan­vier est une étape déci­sive à laquelle assis­te­ront plu­sieurs délé­ga­tions, dont celle de la FIDH.

Le mas­sacre des trois mili­tantes kurdes à Paris le 9 Jan­vier 2013 montre que ceux qui veulent la guerre en Tur­quie sont prêts à tout pour décou­ra­ger tous les efforts de paix. Pinar Selek ne doit pas en faire les frais. Elle doit être défi­ni­ti­ve­ment acquit­tée des accu­sa­tions absurdes por­tées contre elle.

Paris, le 17 jan­vier 2013

http://www.ldh-france.org/Pinar-Selek-doit-etre.html





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