Réaction d’Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg

« Je viens d’apprendre par notre délé­ga­tion en Tur­quie que Pinar Selek était acquit­tée. Enfin ! Oui enfin…. Quel sou­la­ge­ment en ce 19 décembre ! C’est un immense bon­heur pour nous tous. Et c’est d’abord une joie intense pour Pinar. Je veux en pre­mier lieu la saluer elle, son cou­rage, sa déter­mi­na­tion. Après tant d’années de com­bat, elle vient d’être récom­pen­sée pour son com­bat achar­né et digne.

Le 24 jan­vier 2013, j’indiquais dans une décla­ra­tion : « L’acte dont est accu­sée Pinar Selek n’existe pas et seul son cou­rage de vou­loir tra­vailler en cher­cheuse libre lui vaut cette ter­rible condam­na­tion. Ce jour là, Pinar Selek deman­dait l’asile poli­tique. Nous lui avions accor­dé l’asile aca­dé­mique. Au nom de nos valeurs fon­da­men­tales, nous lui disions : « vous pou­vez comp­ter sur notre sou­tien, sur mon sou­tien indé­fec­tible tant que dure­ra cette pro­fonde et inac­cep­table injus­tice. Nous vous met­tons sous notre pro­tec­tion !»

La mobi­li­sa­tion de notre uni­ver­si­té, aux côtés de tous les défen­seurs de jus­tice et de liber­té, fait aujourd’hui notre fier­té. Oui, par ce com­bat pour la jus­tice pour Pinar Selek, nous pou­vons être fiers, nous, uni­ver­si­taires, d’avoir agi pour que la liber­té et l’indépendance de la recherche deviennent par­tout dans le monde une réa­li­té. Avec moi, toute la com­mu­nau­té uni­ver­si­taire ne peut que s’enorgueillir de comp­ter par­mi ses rangs une femme d’une telle force et digni­té. »





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