Séminaire : Approches sociologiques des armées

La pre­mière séance qui aura lieu le 27 jan­vier 2017, de 14h à 17h, sera consa­crée aux approches gen­rées et fémi­nistes des armées.
Site Pou­chet du CNRS : 59 – 61, rue Pou­chet — 75017 Paris.

Nous aurons le plai­sir d’ac­cueillir et d’en­tendre Jeanne Teboul (Univ. Tou­louse Jean-Jau­rès, LISST-CAS) pour une com­mu­ni­ca­tion inti­tu­lée « La “viri­li­té guer­rière”, une forme hégé­mo­nique ? Eth­no­gra­phie des mas­cu­li­ni­tés dans l’armée de terre » et Pinar Selek (Uni­ver­si­té Sophia Anti­po­lis Nice, URMIS Nice) dont l’in­ter­ven­tion por­te­ra sur « Le ser­vice mili­taire en Tur­quie : méca­nisme clé de la socia­li­sa­tion mas­cu­line et de légi­ti­ma­tion de la hié­rar­chie sociale ».

Le nombre de place étant stric­te­ment limi­té, et afin de réser­ver la vôtre, nous vous prions de bien vou­loir rem­plir ce for­mu­laire .

Sémi­naire : Approches socio­lo­giques des armées  2016 — 2017

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Gré­go­ry Daho (Paris 1, CESSP-CRPS)
Ange­li­ki Dron­gi­ti (Paris 8, CSU-CRESPPA)
Mathias Thu­ra (INED, IRSEM)
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Dans un contexte d’exacerbation des poli­tiques sécu­ri­taires et d’une nette trans­for­ma­tion (voire d’un brouillage) du rôle des orga­ni­sa­tions mili­taires, notam­ment sur le sol natio­nal, ce sémi­naire pro­pose de redon­ner sens et place aux armées comme ins­ti­tu­tion du social : ins­ti­tu­tion de la socié­té toute entière et inté­res­sant de ce fait les sciences sociales et poli­tiques toutes entières, et non seule­ment quelques spé­cia­listes de la ques­tion “mili­taire”. À tra­vers l’étude des armées et des orga­ni­sa­tions qui leurs sont connexes, c’est toute la socié­té qui se donne à voir dans son rap­port au pou­voir, à l’ordre, à la sécu­ri­té, à la vio­lence, etc., ce sémi­naire se donne pour objec­tif de bana­li­ser scien­ti­fi­que­ment l’objet “armées”, tant épis­té­mo­lo­gi­que­ment que métho­do­lo­gi­que­ment.

Rare­ment étu­diées de près, les appa­reils mili­taires demeurent géné­ra­le­ment de vastes boîtes noires. Les poli­to­logues s’intéressent plus par­ti­cu­liè­re­ment à leurs élites ou aux effets de l’emploi de l’appareil mili­taire par l’autorité poli­tique et plus rare­ment à leurs méca­nismes concrets de fonc­tion­ne­ment interne. De son côté, la socio­lo­gie mili­taire s’est concen­trée ces qua­rante der­nières années sur des pro­blé­ma­tiques de recru­te­ment et de “pro­fes­sion­na­li­sa­tion”, endos­sant sou­vent impli­ci­te­ment l’idée que l’institution mili­taire forme une sorte d’isolat social. Afin de dépas­ser cette situa­tion, le pro­gramme de ce sémi­naire a été conçu à mi-che­min entre socio­lo­gie et science poli­tique, avec pour sou­ci constant de valo­ri­ser des recherches met­tant en œuvre des enquêtes empi­riques “sur le ter­rain”.

Au tra­vers des dif­fé­rentes séances, il s’agira de dis­cu­ter des dis­po­si­tifs empi­riques per­met­tant de consti­tuer des maté­riaux d’enquête exploi­tables, mais aus­si de “dépar­ti­cu­la­ri­ser” et “désexo­ti­ci­ser” l’objet armée et ses com­po­santes connexes, afin d’en réins­crire l’étude dans les pro­blé­ma­tiques géné­rales et géné­riques por­tées par le pro­gramme scien­ti­fique des sciences sociales et poli­tiques : socio­lo­gie des élites, de l’action publique, de l’É­tat, des rela­tions inter­na­tio­nales, de la vio­lence, des rap­ports de domi­na­tion, des groupes pro­fes­sion­nels et du tra­vail, des rap­ports sociaux de sexes, contrôle moral de la jeu­nesse, socio­lo­gie des mobi­li­sa­tions et des orga­ni­sa­tions.

Les séances seront arti­cu­lées autour de la pré­sen­ta­tion d’enquêtes empi­riques récentes ou en cours, en pré­sence de leurs auteur-rice‑s, et l’occasion d’en dis­cu­ter les par­tis pris métho­do­lo­giques, leurs apports théo­riques ori­gi­naux, leurs limites, et les nou­velles ques­tions qu’elles sou­lèvent.

 

Pro­gramme des séances
Toutes les séances auront lieu au 59 – 61, rue Pou­chet — 75017 Paris

  • Séance 1, ven­dre­di 27 jan­vier, salle de Confé­rence / séance double 14h-17h
    Jeanne Téboul (Univ. Tou­louse Jean-Jau­rès, LISST-CAS), La “viri­li­té guer­rière”, une forme hégé­mo­nique ? Eth­no­gra­phie des mas­cu­li­ni­tés dans l’armée de terre.
     — Pinar Selek (Uni­ver­si­té Sophia Anti­po­lis Nice, URMIS Nice), Ser­vice mili­taire en Tur­quie : méca­nisme clé de la socia­li­sa­tion mas­cu­line et de légi­ti­ma­tion de la hié­rar­chie sociale.
  • Séance 2, mer­cre­di 1 février, salle 124 / 14h-16h
     — Iza­do­ra Xavier (Univ. Paris 8, CRESPPA), Repré­sen­ta­tions gen­rées et raci­sées du main­tien de la paix — le cas des Bré­si­liens dans la MINUSTAH.
  • Séance 3, mer­cre­di 8 mars, salle 159 / 14h-16h
     — Mat­thieu Chil­laud (Univ. Mont­pel­lier 3), Les études stra­té­giques en France sous la 5e répu­blique. La struc­tu­ra­tion d’un champ dis­ci­pli­naire au ser­vice d’une poli­tique.
  • Séance 4, mer­cre­di 19 avril, salle 108 / séance double 14h-17h
     — Cécile Jou­han­neau (Univ. Mont­pel­lier 3 – ART-Dev), et Natha­lie Duclos (Univ. de Tours – ISP), Sur­veiller et ser­vir. Les pra­tiques des gen­darmes fran­çais en opé­ra­tions exté­rieures en ex-You­go­sla­vie.
  • Séance 5, mer­cre­di 10 mai (sous réserve, date à confir­mer), salle 225 / 14h-16h
     — Alexan­der Edmonds (Univ. of Edin­burgh), Titre à venir.
  • Séance 6, mer­cre­di 7 juin, salle 311 / 14h-16h
     — Alice Pan­nier (IRSEM), L’é­tude de la coopé­ra­tion de défense par ceux qui la font : contri­bu­tion pour les théo­ries des Rela­tions inter­na­tio­nales. Le cas fran­co-bri­tan­nique.




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