Turquie : La France doit s’opposer à l’extradition de Pinar Selek

Le minis­tère de la Jus­tice turc a lan­cé une pro­cé­dure pour obte­nir de la France l’extradition de l’écrivaine et socio­logue Pinar Selek. Connue pour ses recherches sur les mino­ri­tés, notam­ment kurdes, elle a fait l’objet d’une arres­ta­tion sous le pré­texte « d’activités ter­ro­ristes ». Après deux années d’emprisonnement pré­ven­tif, elle est acquit­tée en 2006. Elle a dû quit­ter son pays et vit depuis 2009, avec le sta­tut de réfu­giée poli­tique, à Stras­bourg. Mais le pou­voir isla­mo-conser­va­teur et sa jus­tice ins­tru­men­ta­li­sée n’ont jamais renon­cé. En 2013, Pinar Selek est condam­née, en appel, à la pri­son à vie.

Après avoir fait tirer sur son peuple sur la place Tak­sim, Erdo­gan s’acharne contre les droits de l’Homme et la démo­cra­tie. Les démo­crates turcs, kurdes et alé­vis connaissent une répres­sion sans limite. Toute vel­léi­té de liber­té d’expression et d’opinion est bâillon­née.

En dépit de la vio­lence de l’appareil poli­ti­co-judi­ciaire turc, lar­ge­ment dis­cré­di­té, des résis­tances s’organisent sur place et les forces pro­gres­sistes ont besoin de notre soli­da­ri­té.

Le Par­ti com­mu­niste fran­çais demande solen­nel­le­ment au gou­ver­ne­ment fran­çais de s’opposer à l’extradition de Pinar Selek.

Dans quelques jours, le pré­sident de la Répu­blique, Fran­çois Hol­lande, se ren­dra en visite offi­cielle à Anka­ra. Le PCF lui demande de renon­cer au pro­jet de coopé­ra­tion poli­cière et judi­ciaire entre la France et la Tur­quie dont on mesure aujourd’hui les consé­quences liber­ti­cides. Il devra aus­si faire entendre la voix de la France pour exi­ger le res­pect de la démo­cra­tie et des droits du peuple kurde.

http://www.pcf.fr/48542





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