Pinar Selek, la sociologue turque, réfugiée en France, était accusée d’avoir été impliquée dans une explosion qui a fait sept morts en 1998. C’est le quatrième procès auquel elle faisait face dans cette affaire. Les trois précédentes condamnations, dont l’une à perpétuité, avaient été annulées par la justice. L’enquête a en effet montré en l’an 2000 que l’explosion pour laquelle elle était poursuivie était en réalité due à une fuite de gaz et non à un attentat. Mais les autorités turques ont fait appel de chaque acquittement. Pinar Selek reste donc prudente après cette nouvelle décision de justice.
Je suis prudente, soulagée, mais encore prudente. J’ai été deux ans et demi en prison et depuis cinq ans je suis en exil. J’ai perdu ma mère d’une crise cardiaque, mais grâce à la solidarité internationale, ils n’ont pas pu continuer.