La procédure judiciaire dure depuis 20 ans. La sociologue, qui est aussi écrivaine, craint pour sa famille restée en Turquie.
Pinar Selek attend, comme depuis 20 ans. Mais elle est fatiguée, et découragée.
Depuis 1998, elle est poursuivie en Turquie, accusée d’avoir perpétré un attentat. Ces accusations, elle les réfute avec vigueur. A l’époque, la sociologue travaille sur les minorité et les Kurdes.
J’invitais les gens à discuter, à réfléchir, ils n’ont pas accepté, ils m’ont torturée
explique t-elle avec gravité.
Née en 1971 à Istanbul, Pinar Selek a obtenu la nationalité française, et c’est à Nice où elle enseigne qu’elle attend un énième rebondissement dans la procédure judiciaire.
Car elle a été acquittée à quatre reprises, mais le procureur de la cour suprême a cassé en janvier dernier le dernier jugement sans produire la moindre preuve à charge. Elle encourt donc la prison à perpétuité.
Pinar Selek craint pour sa famille restée en Turquie, mais elle peut compter sur le soutien du monde de la recherche dans les Alpes-Maritimes et plus largement en France.