Le comité de soutien à Pinar Selek demande à François Hollande de plaider en faveur d’un acquittement

Le comi­té de sou­tien à Pinar Selek a deman­dé lun­di à Fran­çois Hol­lande de plai­der en faveur d’un acquit­te­ment de cette socio­logue turque réfu­giée en France, lors de sa visite en Tur­quie fin jan­vier.

« Nous deman­dons à Fran­çois Hol­lande de récla­mer vigou­reu­se­ment l’ac­quit­te­ment défi­ni­tif de Pinar Selek à l’oc­ca­sion de sa visite d’É­tat en Tur­quie », a décla­ré Jean-Pierre Dju­kic, membre du comi­té de sou­tien uni­ver­si­taire, lors d’une confé­rence de presse lun­di à Stras­bourg. « Aujourd’­hui, je sou­haite que mon acquit­te­ment défi­ni­tif soit pro­non­cé, pour pou­voir ren­trer dans mon pays », a ajou­té Pinar Selek, condam­née le 23 jan­vier 2013 à la pri­son à vie par la Cour pénale d’Is­tan­bul, après avoir été acquit­tée à trois reprises en 2006, 2008 et 2011.

Condam­née pour une par­ti­ci­pa­tion à un atten­tat à l’ex­plo­sif contre un site tou­ris­tique d’Is­tan­bul qui avait fait sept morts en 1998, la socio­logue a deman­dé l’a­ban­don des pour­suites à son encontre à la Cour de cas­sa­tion d’An­ka­ra, qui doit se pro­non­cer dans les pro­chaines semaines. Arrê­tée et incar­cé­rée après l’at­ten­tat de 1998, Pinar Selek a été impli­quée dans cette affaire après avoir refu­sé de don­ner à la police les noms de rebelles kurdes qu’elle avait ren­con­trés dans le cadre de ses recherches. Elle avait été libé­rée en 2000 suite à la publi­ca­tion d’un rap­port attri­buant l’ex­plo­sion à une fuite de gaz.

La socio­logue a quit­té la Tur­quie en 2009 et vit actuel­le­ment à Stras­bourg où elle pré­pare une thèse, après avoir obte­nu l’a­sile poli­tique en février 2013. Le pré­sident fran­çais est atten­du en Tur­quie les 27 et 28 jan­vier, où il doit notam­ment ren­con­trer le Pre­mier ministre turc Recep Tayyip Erdo­gan.

Pinar Selek le 20 jan­vier à Stras­bourg © AFP

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