Un mandat d’arrêt international avec une demande d’emprisonnement immédiat pèse depuis janvier 2023 sur Pinar Selek, sociologue et écrivaine franco-turque, militante féministe, antimilitariste et écologiste.
Le dossier d’accusation est vide, mais le procureur, au service du militarisme d’État, ne peut accepter que cette sociologue, déjà quatre fois acquittée (en 2006, 2008, 2011 et 2014) continue à travailler et à s’engager avec force pour la liberté de recherche, pour la paix et contre toute forme de guerre et de violence.
Une cinquième audience d’un 5e procès aura lieu le 25 avril 2025 à Istanbul, à peine quelques semaines après la 4e audience qui, une nouvelle fois, avait duré moins d’une heure… Les juges cherchent visiblement à lasser les innombrables soutiens que Pinar Selek a trouvés dans le monde universitaire, politique, mais aussi militant. Peut-être espèrent-ils se trouver une prochaine fois sans ces témoins gênants venus rejoindre les solidaires turcs depuis la France, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et d’ailleurs.
Qu’ils déchantent tout de suite, car les comités de soutiens n’abandonnent pas celle qui est devenue un symbole de résistance et de courage pour la sauvegarde de valeurs démocratiques plus importantes que jamais : la liberté, la paix et la justice sociale.
À sa sortie de prison en 2000, Pinar Selek l’avait annoncé : elle s’engageait à redoubler d’efforts pour continuer son travail pour la paix qui l’avait injustement condamnée à la torture et à l’emprisonnement. Promesse tenue, sans perdre ce sourire qui donne de la force. Sans doute est-ce là une des raisons de la solidarité internationale qui se construit inlassablement autour de cette infatigable universitaire, chercheuse, écrivaine et militante pacifiste.
Marianne Ebel
https://solidarites.ch/journal/447 – 2/pinar-selek-un-proces-sans-fin/
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