Écrire le voyage centrifuge : actualité des écritures migrantes

18 – 19 octobre 2018
Uni­ver­si­té Nice Sophia Anti­po­lis

Orga­ni­sa­tion :
Odile Gan­nier
, Uni­ver­si­té Côte d’Azur, CTEL
Véro­nique Magri, Uni­ver­si­té Côte d’Azur, CNRS, BCL
Pinar Selek, Uni­ver­si­té Côte d’Azur, URMIS

Pôle Uni­ver­si­taire Saint Jean d’Angély 3
Bâti­ment de l’Horloge, amphi 031 dite « Salle plate »
Bd Fran­çois Mit­ter­rand – 06300 Nice
Tram depuis la gare : L1 vers Pas­teur,
arrêt ‘Saint Jean d’Angély Uni­ver­si­té’

Contact :
CTEL : Sylvie.Laus@univ-cotedazur.fr
Odile GANNIER : odile.gannier@univ-cotedazur.fr
Véro­nique MAGRI : veronique.magri@univ-cotedazur.fr
Pinar SELEK : pinar.selek@univ-cotedazur.fr

La cri­tique s’est sou­vent inté­res­sée aux récits de voyage dus à des voya­geurs dési­reux de décou­vrir l’ailleurs et d’écrire ensuite leurs décou­vertes ou leurs impres­sions ; selon que ce sont des écri­vains en voyage ou des voya­geurs écri­vant, l’analyse des textes peut être dif­fé­rente. La lit­té­ra­ture d’exil est aus­si bien connue, et ana­ly­sée par exemple par Edward Saïd : « J’ai défen­du l’idée, écrit-il dans Réflexions sur l’exil, que l’exil peut engen­drer de la ran­cœur et du regret, mais aus­si affû­ter le regard sur le monde. Ce qui a été lais­sé der­rière soi peut ins­pi­rer la mélan­co­lie, mais aus­si une nou­velle approche. Puisque, presque par défi­ni­tion, exil et mémoire sont des notions conjointes, c’est ce dont on se sou­vient et la manière dont on s’en sou­vient qui déter­minent le regard por­té sur le futur. » D’un autre côté, les écri­tures dites aujourd’hui « migrantes » éveillent davan­tage l’intérêt des socio­logues, qui sup­posent que le témoi­gnage des per­sonnes se dépla­çant ou dépla­cées relève du récit de vie : aus­si ces textes ne sont-ils géné­ra­le­ment pas, à ce titre, étu­diés sous l’aspect sty­lis­tique. Sup­po­sant que ces voya­geurs d’un autre genre ne s’intéressent pas à leur voyage en tant que tel mais se sou­cient de sa fai­sa­bi­li­té, de sa sûre­té et de sa fin favo­rable, on s’attache ain­si au conte­nu de leur témoi­gnage et non à leur forme. À la limite, le fait de par­ler de lit­té­ra­ture de voyage en ce qui les concerne peut être soup­çon­né de futi­li­té hors de pro­pos.

Or, l’objet du pré­sent col­loque est de s’interroger sur le dis­cours de ce type par­ti­cu­lier de voyage d’exil (et non la situa­tion d’écrivain exi­lé), le voyage que l’on peut qua­li­fier de « cen­tri­fuge », dans le sens où il met une dis­tance dou­lou­reuse entre l’individu et son pays d’origine, à moins qu’il ne per­mette d’échapper à un sort pénible : en tout cas, le sou­ve­nir des ori­gines, de la patrie, reste tou­jours pré­sent et marque de son empreinte les récits des voyages. La rela­tion du voyage cen­tri­fuge rend aus­si compte de la rup­ture des attaches, de la perte des repères, qui défi­nit le nou­veau rap­port de l’individu à l’espace : l’espace exté­rieur devient inté­rieur. Com­ment s’écrit le voyage du déchi­re­ment ?

Il ne s’agira cepen­dant pas de véri­fier si le récit est authen­tique ou roman­cé, mais plu­tôt de s’interroger sur la forme qu’il peut prendre : s’il se tra­duit sous la forme d’une rela­tion de mémoires, de jour­nal, de roman, de poé­sie ou de théâtre, tous ces genres pou­vant faire l’objet d’analyses.

» Télé­char­ger le pro­gramme com­plet

http://urmis.unice.fr/?Ecrire-le-voyage-centrifuge&fbclid=IwAR1RskRZ9ZM2JtHQNKBlZAW2w9eakFmLcQXlOI7TPZsQzCbD9E6v28lZoXc





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