Rencontre avec PINAR SELEK pour la sortie de son roman

Vendredi 14 juin à 19h, à Librairie Violette and Co, 102 rue de Charonne Paris.

À Yedikule, un des plus anciens quartiers d’Istanbul, quatre jeunes épris de liberté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de septembre 1980. La condition des femmes et des minorités, les conventions sociales, l’oppression politique : tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entrer à l’université. Salih l’apprenti menuisier cherche à perpétuer son art là où il a grandi tandis qu’Hasan le musicien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révolution. Quatre parcours, mais une même devise : Il nous reste un demi-espoir…

Hommage à une ville et à ses communautés, réflexion sur l’appartenance, leçon d’humanité, ce premier roman de Pinar Selek est celui de toute une génération qui cherche sa voie entre la Turquie d’hier et celle de demain.

La maison du Bosphore est édité chez Liana Levi.

Elle est aussi auteure de Loin de chez moi… mais jusqu’où ? (publié aux éditions iXe) qui dit la douleur de l’exil non choisi et, au-delà, l’espérance et le courage d’une femme libre qui a fait siens ces mots de Virginia Woolf : « Mon pays à moi, femme, c’est le monde entier. » Pinar Selek s’est entraînée dès l’enfance à repousser les murs des espaces, réels et imaginaires, qu’elle habitait. Tout en nuances poétiques, son récit explore les tensions entre la nostalgie pour là-bas et l’attirance pour l’ailleurs. Il évoque la familiarité rassurante de la langue et des choses avec lesquelles on a grandi, l’audace qui pousse à se risquer toujours plus loin sur les chemins, et le désarroi devant l’inconnu, après l’arrachement brutal aux êtres et aux lieux. La beauté des rencontres, aussi, et le plaisir pris à tisser des liens dans les marges immenses qui se jouent des frontières.

Pinar Selek est née à Istanbul en 1971. Sociologue, militante féministe et antimilitariste, ses travaux et ses combats portent sur les droits de tous les exclus de la République turque. Sa vie bascule en juillet 1998 dans un invraisemblable imbroglio judiciaire lorsqu’elle est accusée à tort de terrorisme. Exilée en France depuis 2011, elle vit à Strasbourg.

http://www.violetteandco.com/librairie/spip.php?article622





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