Pinar Selek « Même la gauche s’était habituée au génocide arménien »

Le 24 avril 1915, commençait le génocide des Arméniens. Près de deux millions de personnes périrent lors de ce que l’État turc considère toujours, cent ans plus tard, comme un « déplacement de population ». Un siècle s’est écoulé et les victimes ont tout simplement disparu de l’histoire collective. Sociologue engagée, Pinar Selek a pris la plume pour raconter, à travers sa propre histoire, le rapport des Turcs au génocide arménien. Un témoignage percutant dont nous publions aujourd’hui un extrait vidéo et que vous trouverez en intégralité dans le numéro 41 d’Altermondes, en kiosque le 19 mars.

Sociologue, militante féministe et pacifiste née à Istanbul en 1971, Pinar Selek est connue pour son travail et son engagement autour des droits des minorités et des exclus de la République turque. En juillet 1998, elle est accusée à tort de terrorisme et contrainte à l’exile en France depuis 2011. Elle est l’auteur de nombreux articles, d’essais et d’un premier roman, La Maison du Bosphore, paru en 2013 aux éditions Liana Levi.

Avec Parce qu’ils sont arméniens, Pinar Selek s’attaque à une page noir de l’histoire turque, toujours controversée, toujours taboue. Dans ce livre, elle interroge son rapport à cet épisode et raconte ce que signifie se construire en récitant des slogans qui proclament la supériorité nationale, en côtoyant des camarades craintifs et silencieux, en militant dans des mouvements d’extrême gauche ayant intégré le déni.

 

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